mardi 4 février 2025

Vous n’écrivez pas assez

 


Deux réflexions parallèles. Que Madjid Ben Chikh est le seul (ou un rare?) cas d’écrivain d’un journal pas assez entretenu - mon point de vue de lecteur - qui oscille entre l’intime et l’extime, ET diffusé de Tokyo. Il est une chose de clamer Ecrire à Tokyo. Il en est une autre de le faire.


Que les premières pages lues du Journal extime (2002) de Michel Tournier m’ont comvaincu de sa superficialité d’Auteur avec grand A, donc digne de respect de rigueur. C’était donc cela ce Journal extime? Rien que cela? Une visite de la page Wikipedia sur ce thème de journal extime donne le ton, celui du réductionnisme. Un peu comme quand dans les textes académiques contemporains sur tout ce qui tourne autour de l’écriture de soi se réduit trop souvent à Annie Ernaux et Perec. Ici de l’autre côté de la barrière dans la tribune populaire, on se doute bien que la chasse à la citation et au référencement explique massivement ce ne-pas-aller-trop-chercher-ailleurs, en particulier, ne jamais aller chercher ailleurs qui ne soit pas publié par une maison d’édition digne de ce nom. Auteur digne de ce nom, maison d’édition digne de ce nom.


Que tout ce remugle monologique se résume à ceci : vous n’écrivez pas assez et, le journal intime-extime est le procédé, le protocole, le scénario le plus évident, le plus accessible qui soit. Le champ de l’écriture “amateure” dans le registre du journal intime-extime est une plaine à investir sans demander d’autorisation à une quelconque autorité sinon que soi-même. Vous n’écrivez pas assez, en conséquence de quoi, il n’y a que trop peu à lire. Changez cela sans attendre. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.